L’esprit humain est volatile de nature, c’est pour cette raison qu’il est souvent comparé à un ordinateur : RAM et disque dur pour un ordinateur, mémoires à long terme et à court terme pour le cerveau. Il est donc tout à fait logique de réfléchir à de nouvelles approches pour favoriser l’apprentissage et atteindre son objectif pédagogique.
C’est ainsi que nous remarquons dernièrement un virage vers l’enseignement “Brain Friendly”, qui implique l’utilisation de la recherche cognitive pour mieux comprendre comment notre cerveau fonctionne, afin d’enseigner plus efficacement.
L’apprentissage espacé sera l’une des techniques clés à surveiller en 2017/2018.
Du moins, selon John Curran, expert en conception pédagogique et président d’e-learning Network.
Cette notion est loin d’être nouvelle puisqu’elle remonte à 1885 lorsque Ebbinghaus a théorisé la courbe de l’oubli, une hypothèse selon laquelle toute information sera perdue au fil du temps si nous ne faisons rien pour l’ancrer dans la mémoire de manière durable.
https://www.penserchanger.com/marre-doublier-voici-la-courbe-debbinghaus
La portée d’une implémentation de l’apprentissage espacé dans une stratégie e-learning peut être considérable. Cela implique une granularisation des modules et la répétition des concepts, et donc une amélioration de l’apprentissage à long terme et de la rétention de l’information.
Comment donc mettre en œuvre ces principes dans une formation de Digital Learning ?
1. Concevoir des modules courts
Couvrez trois à cinq concepts par leçon. C’est la quantité optimale d’informations qu’un apprenant pourrait absorber en même temps.
Si vous avez beaucoup d’informations à couvrir, ne paniquez pas. C’est l’essence même de la pratique espacée. Il suffit de diviser votre cours en une série de micro-leçons.
2. Espacer les apprentissages
Cela réduit la charge cognitive et permet à vos apprenants de mieux traiter les informations reçues.
Les piqûres de rappel vous permettent d’espacer l’intervalle de temps entre deux sessions. Les recherches d’Ebbinghaus ont montré que les premières répétitions devaient être effectuées au bout de quelques jours. Ensuite, au fur et à mesure que le temps passe et que le taux de rétention augmente, on peut espacer les piqûres de rappel.
3. Répéter, mais pas tel quel
“Les concepteurs qui utilisent l’apprentissage espacé ne devraient pas se limiter à une seule manière de présenter un même sujet”.
– Association For Talent Development –
Si vous répétez les mêmes concepts de la même manière, vos modules seront rébarbatifs. Vos apprenants pourraient perdre tout intérêt et décrocher.
Mais vous devez répéter vos concepts au moins deux ou trois fois pour implémenter l’effet d’espacement avec succès. Abordez un même concept sous des angles différents et en utilisant des outils didactiques diversifiés :
– Cartes mentales
– Storytelling
– Supports auditifs et visuels
– Quiz ludiques
– Jeux
– Etc.
Vous l’aurez très certainement compris, nous venons de décrire les caractéristiques principales du micro-learning, véritable tendance du marché qui consiste en un apprentissage ciblé, court, répété dans le temps et très souvent mobile.
[…] 1- Elle facilite l’apprentissage en mico-learning juste à temps en toute mobilité (cf. notre billet sur le sujet) 2- Elle permet le suivi de formation en mode offline et donc impose moins de contraintes en termes […]
[…] 1- Elle facilite l’apprentissage en mico-learning juste à temps en toute mobilité (cf. notre billet sur le sujet) 2- Elle permet le suivi de formation en mode offline et donc impose moins de contraintes en termes […]