En tant que professionnel de la formation, vous avez certainement déjà été inondé de messages marketing louant les éloges d’une solution rapide et facile pour votre développement de contenu. Nombreuses sont les promesses mais difficile de discerner le vrai du faux.
Voici une liste de 7 idées préconçues qui reviennent souvent :
1. « Pourquoi donc se soucier du développement de contenus si nous disposons déjà d’un LMS ! »
Un LMS est une plateforme qui « héberge » votre contenu e-learning et permet l’accès à celui-ci ainsi que le suivi des scores et le cas échéant la collaboration entre pairs.
La plateforme ne confère aucune valeur éducative en soit, car ceci relève de la compétence des spécialistes en édition de contenus e-learning.
2. « Nous pouvons confier le développement de contenus à notre agence web »
Il est vrai que les agences web peuvent avoir les compétences techniques nécessaires en conception d’animations, vidéos, diaporamas et autres contenus multimédia ; mais sont-elles en mesure de concevoir un scénario pédagogique qui vous permettra d’atteindre des objectifs de performance ? Cela ne relève pas de leurs compétences par défaut.
3. « L’achat d’un bon logiciel de création de contenus nous facilitera la tâche de conception ».
Le logiciel de création de contenus n’est pas plus qu’un outil de création de contenus, il est loin de fournir spontanément un apport pédagogique. L’expertise d’un ingénieur pédagogue est donc indispensable.
4. « Expert en contenus + Outils de créations = Didacticiel e-learning »
Les experts en contenus maîtrisent leur domaine d’expertise certes, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils savent comment traduire cela en contenu multimédia pour permettre à des apprenants d’atteindre un objectif bien déterminé, car cela relève d’une compétence à part entière qui est l’ingénierie e-learning.
5. « Il suffit d’ajouter une voix off aux slideshows dont nous disposons pour que le travail soit finalisé »
Revoir les contenus existants et les remettre en forme avant de se lancer dans leur médiatisation (transformation au format multimédia) est une bonne démarche dans la création d’un contenu d’apprentissage en ligne. Mais il ne s’agit pas pour autant que le contenu est prêt à être mis en ligne en tant que contenu de formation e-learning, loin s’en faut. Une scénarisation captivante, des interactions appropriées et bien évidemment de la voix off seront indispensables pour en faire un contenu de formation en ligne performant.
6. « Nous tournerons quelques séquences vidéo, les publierons sur YouTube, et le tour est joué » !
Il est facile de créer des vidéos de formation DIY (do-it-yourself) avec des caméras bon marché et les rendre disponibles en ligne. Par contre, il en faut plus pour concevoir des vidéos de formation qui soient engageantes, animées et permettant une acquisition durable des compétences.
7. “Le manque d’engagement des apprenants vis-à-vis de la formation en ligne est une preuve que le e-learning est une solution inefficace”
Malheureusement, une grande partie des entreprises s’obstine à mettre l’échec de la formation sur le compte du e-learning, alors que les mauvais résultats sont plutôt dus, soit à une défaillance au niveau du contenu brut lui-même (mauvais ciblage des objectifs pédagogiques, mauvaise structuration, etc.), soit au niveau du déploiement du dispositif, où on note trop souvent un manque d’accompagnement du changement auprès des apprenants et des gestionnaires de la plateforme.
Inspiré de l’article “Seven Common Misconceptions of eLearning Content Development “ rédigé par Lee Stayton, http://www.nsightworks.com/elearning/7-common-misconceptions-elearning-content-development