Dans cette vidéo publiée sur Youtube, Pierre-Marie Lledo, Directeur de recherche au C.N.R.S, Chef d’unité « Perception et Mémoire » à l’Institut Pasteur, Directeur du laboratoire « Gènes, Synapses et Cognition » du C.N.R.S et Directeur d’Enseignement à l’Institut Pasteur, nous livre ses conclusions sur les neurosciences et l’apprentissage.
Selon lui, pour qu’une mémoire puisse bien fonctionner, il faut espacer l’apprentissage, le répéter et dormir afin de consolider les informations retenues pendant le sommeil.
Deux règles d’or pour un apprentissage efficace
La première, l’apprenant doit éviter l’apprentissage regroupé et condensé et préférer la répétition espacée de l’apprentissage pour favoriser une meilleur mémorisation.
La seconde, les émotions sont étroitement liées à la mémoire, plus elles sont sollicitées au cours de l’apprentissage meilleure sera la rétention.
Apprendre et désapprendre
Pierre Marie affirme que désapprendre est aussi crucial qu’apprendre, et que pour stocker de nouvelles informations et créer de nouvelles associations, il faut en supprimer d’autres.
Il s’agit là de sortir de son cadre habituel et de s’ouvrir à de nouveaux modes d’apprentissage pour rompre les conditionnements et modes opératoires dépassés.
Modalités d’apprentissage
Combiner plusieurs voies d’entrées sensorielles dans le cerveau et donc plusieurs modalités d’apprentissage (audition, toucher, lecture, etc.) permet un apprentissage optimum.
Apprendre à apprendre
Pierre Marie explique également que le cerveau se compose de deux régimes opératoires : le régime pondéré qui retient l’information et cherche à la comprendre et le régime automatique qui est un régime passif qui n’est pas efficace en termes d’apprentissage.
Pour que le cerveau se mette en mode pondéré, il faut savoir mobiliser deux dimensions : le désir et la motivation ou l’attention. Et c’est justement ce mode qu’il va falloir stimuler chez l’apprenant car c’est celui qui lui permet d’apprendre efficacement et de retenir les informations.