Cette série d’épisodes sur le e-learning sous forme de bandes dessinées a pour objectif de mettre en scène des idées reçues et répandues sur la mise en œuvre du e-learning sur un ton ludique et quelque peu caricatural. Le but étant de déconstruire et de proposer des astuces et bonnes pratiques. Chaque épisode se termine par une synthèse (takeaway).
Se lancer dans le e-learning avec motivation, est un très bon début. Mais, l’enjeu ne doit pas être de faire des prouesses technologique. Un projet e-learning se fait dans la durée ! L’ingénierie préalable permettra de tracer un plan d’action sur plusieurs années et d’optimiser les ressources dédiées au projet en fonction des objectifs stratégiques et des contraintes techniques, organisationnelles et humaines.
1- Tout d’abord, sur le plan de l’ingénierie de formation :
Certes, on peut appliquer des outils et méthodes pour développer et déployer relativement rapidement du contenu e-learning, mais les étapes suivantes restent indispensables et doivent être planifiées sur le long terme pour garantir un impact pédagogique durable ainsi que pour permettre la rentabilisation de l’effort et de l’investissement :
•Ingénierie de formation (étude du besoin, cible, objectifs, supports existants, budget, contraintes, etc.)
•Scénarisation pédagogique des parcours : découpage en capsules et choix du format le plus adéquat pour chaque objectif pédagogique et chaque niveau de compétence.
Ainsi, il n’est pas nécessaire de déployer des technologies avancées ou sophistiquées pour tous les types de contenu. Certains contenus devront même, dans la mesure du possible, rester en présentiel. Une compréhension combinée de l’objectif pédagogique de la thématique, du budget et des contraintes du public cible permettra de déterminer avec précision quel format et quelle technologie seront utilisés pour tel ou tel contenu. Aussi, toutes les formations n’ont pas la même priorité, ni le même taux d’obsolescence. Tous ces éléments là et bien d’autres sont abordés lors de la phase d’étude préalable.
2- Sur le plan du choix de la plateforme LMS et de l’infrastructure :
Le LMS permet d’héberger le contenu de formation, de gérer et suivre le processus de formation en ligne. En dehors des fonctionnalités de base communes à tous les LMS, le choix des caractéristiques de la plateforme LMS et le dimensionnement de l’infrastructure découlent également directement de la bonne compréhension du besoin, des choix pédagogiques et des choix sur l’approche de déploiement et d’accompagnement, ainsi que sur la planification de la montée en charge progressive du projet. Un déploiement sans étude aboutira inexorablement, soit à un surdimensionnement et donc des coûts et une complexité de gestion inutiles, soit à un sous-dimensionnement ou des choix fonctionnels inadéquats et dans les deux cas au risque d’échec du projet.
3- Sur un plan organisationnel :
Cette transformation digitale doit être appuyée par la direction de l’entreprise. Le service formation partage généralement avec le service informatique la maîtrise d’œuvre d’un projet e-learning. Mais, cela n’est pas suffisant. Comme toute transformation digitale, le projet e-learning doit être porté par une organisation transversale au sein de l’entreprise. Chaque acteur a un rôle précis dans cette organisation, les managers par exemple, à différentes échelles vont aider à spécifier les besoins de formation émanant du terrain. Les manager continueront à jouer un rôle prépondérant tout au long du projet dans la motivation et le suivi des apprenants. Un manque d’implication des manager de proximité est souvent synonyme d’échec du projet e-learning.
Ainsi, à l’instar d’un ERP, la plateforme e-learning doit être vue comme un outil organisationnel sur lequel interagissent les différentes parties prenantes de l’entreprise pour garantir un déploiement réussi et efficace de la formation qui soit en permanence alignée avec les objectifs stratégiques et opérationnels de l’entreprise et des employés.